L’association LE D5 lance son programme D5•Starter, un dispositif visant à stimuler et accompagner la création d’entreprise sur son territoire. Pour que les futurs chefs d’entreprise du Chablais trouvent des solutions plutôt que des inquiétudes et qu’ils bénéficient rapidement des réseaux nécessaires à leur croissance.
Un accompagnement des créateurs depuis l’idée jusqu’au premier bilan comptable
Il existe bien des dispositifs, aides et réseaux pour créer son entreprise. Mais les interlocuteurs sont nombreux et, trop souvent, le créateur reste esseulé dans son lancement, perdu dans la multitude de démarches, surtout après l’étape de la création. Et aucun consultant mandaté pour une formation de groupe ne remplacera l’expérience que peut partager un chef d’entreprise.
L’expérience d’autres entrepreneurs qui ont suivi le même chemin, parfois plusieurs fois. Une expérience acquise au fil des années à diriger une entreprise, à surmonter les nombreuses embûches en trouvant des solutions concrètes qu’aucun document ne recensera et qu’aucune formation n’évoquera.
“On dit souvent que créer une entreprise, c’est comme sauter d’une falaise et construire un avion durant la chute… Mais si on saute avec des gens qui ont déjà construit plusieurs avions, c’est quand même beaucoup plus rassurant !“, schématise Samuel Maïon-Fontana, président de l’association Le D5 et gérant de l’espace partagé du même nom.
L’idée est simple : accueillir les projets avant la création de l’entreprise pour les aider dans la consolidation et les orienter vers les bons interlocuteurs, puis les accompagner au début de la vie de l’entreprise jusqu’à l’établissement des premiers bilans.
Des entrepreneurs chevonnés pour entourer les créateurs
Le concept n’a rien de révolutionnaire mais a l’ambition de mutualiser et capitaliser les nombreux réseaux des chefs d’entreprise qui fréquentent notre espace de coworking en périphérie de Thonon.
Certains d’entre eux dirigent plusieurs entreprises. Tous ont dû se poser la question du choix de la structure (SàRL, SAS, EIRL…) ; tous ont dû mettre en concurrence des assurances ou des banques ; tous ont soigné la rédaction de leurs statuts, certains faisant appel à des avocats ; tous ont dû apprendre à élaborer leur bilan avec un comptable ; tous ont dû s’y retrouver dans les différents interlocuteurs, qu’ils soient officiels, administratifs, institutionnels, ou facilitateurs.
Tous ont une multitude d’expériences dont ils peuvent faire profiter les jeunes créateurs pour leur “apprendre à entreprendre”, à la manière d’un couveuse. Quoi de mieux pour anticiper un problème qu’être alerté par quelqu’un qui a déjà trouvé une solution ?
Tout cela en étant hébergé dans les mêmes bureaux que des professionnels aux profils variés et complémentaires. Ensemble, ils constituent un véritable réseau d’affaires : si un primo-créateur cherche à développer sa communication, il ne pourra pas être mieux conseillé que par des voisins de bureaux Directeur créatif et Vidéaste ! Par chance, il va devoir recruter ? Une consultante RH travaille justement au même endroit ! Et si le créateur doit s’équiper de véhicules, le courtier automobile qui occupe le poste voisin sera le plus à même pour l’aider…
C’est précisément cette force de mutualisation que le programme D5•Starter défend : l’intégration dans un écosystème.
Et, à la manière d’un incubateur d’entreprises, la démarche ne s’arrête pas à des conseils mais comprend également un ensemble de services et de contacts, voire jusqu’au financement par des séances avec des Business Angels.
Un coaching par des séances ciblées
Cet accompagnement, le programme D5•Starter le conçoit non pas comme des recommandations générales mais comme un accompagnement personnalisé, au travers de séances individuelles. Qu’il s’agisse de terminer l’étude de marché, de préparer son business plan, de gérer son BFR, d’anticiper sa trésorerie ou d’entraîner son pitch pour convaincre un interlocuteur, les intervenants du D5 sauront conseiller, briefer, entraîner. Et surtout rassurer.
Tout en sachant orienter vers les bons interlocuteurs du territoire. À qui s’adresser aux impôts ou au greffe du TC ? Quelles associations ou structures locales peuvent être un appui ? Quelles échéances doivent être anticipées ?
Également, en toute indépendance, des rencontres seront organisées avec des avocats, comptables ou banquiers, sur la base de choix orientés, encore une fois, par les expériences des entrepreneurs du D5.
“La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer. Voilà l’idée qui est à la base de notre programme d’aide à la création d’entreprise : être présent dès les premiers pas d’un entrepreneur pour l’accompagner vers la réussite“, conclut Ahmet Ilgaz, vice-président de l’association.
Chaque étape de la vie d’une TPE est cruciale. Chaque choix est important –surtout les premières années– et c’est pourquoi il semblait important que Le D5 ne soit pas qu’un espace de travail partagé mais aussi un réel partenaire, au sein d’une seule et même équipe.
D5•Starter
Programme d’accompagnement à la création d’entreprise par des séances ciblées de coaching par des entrepreneurs du D5 et des rendez-vous avec des partenaires.
Articles en relation
Pas de vivre ensemble sans la mixité résidentielle : le cas du coworking
Travaux de Maëliss Duchêne et Hugo Favre-Visconti publiés dans le cadre d'une étude architecturale et retranscrit avec leur aimable autorisation La mixité résidentielle peut être complétée par la mixité professionnelle. Depuis quelques années, de nouveaux programmes...
Alors que les nouveaux modes de travail évoluent, les nouveaux modes d’habitation se développent
Habitat partagé, habitat participatif ou encore « coliving », ces nouveaux modes d’habitation ne cessent de se développer depuis quelques années.
Pourquoi rejoindre un club d’affaires ?
Cet article a été initialement publié dans le magazine Com'ArtNuméro 30, printemps 2021 Lorsqu’on demande au dirigeant d’une TPE ce qu’il trouve le plus difficile dans son quotidien, la solitude figure immanquablement dans la liste. Le chef d’entreprise est...